Historiquement utilisatrice de matières premières végétales, l’industrie cosmétique se tourne aujourd’hui vers des procédés plus verts, en intégrant des ingrédients issus du végétal mais surtout des substances nécessitant moins d’énergie pour leur formulation. Au-delà d’une certaine prise de conscience écologique, la pression des consommateurs en quête de naturalité joue également un rôle prépondérant dans le développement de la chimie verte.

Notre équipe vous explique tout sur cette notion et comment NaO met en place, à son niveau, des actions pour développer des formules les plus vertes possibles.

Chimie verte et cosmétiques

Qu’est-ce que la chimie verte ?

La chimie verte a pour but de concevoir et de développer des produits et/ou des procédés chimiques permettant de réduire ou d’éliminer l’utilisation et la synthèse de substances dangereuses.

Le danger peut être alors :

  • physique (substance inflammable, explosive…),
  • toxicologique (cancérigène, mutagène…)
  • ou global (destruction de la couche d’ozone, changement climatique…).

Cette définition a été développée en douze principes par les chimistes américains Anastas et Warner, qui ont contribué à faire naître et à populariser ce concept.

Concrètement, ce concept de « green chemistry » tend à rendre la chimie plus propre et plus sûre, tout en renforçant l’efficacité des produits.
Il s’agit de ne garder que le meilleur de la chimie (en réduisant voire supprimant les nuisances qu’elle peut causer), et d’utiliser des ressources renouvelables pour s’extraire de la dépendance des ressources fossiles.

Dans le concept de chimie verte, quatre actions sont donc primordiales :

  • Réduire le coût des matières premières, coût énergétique et quantité de déchets
  • Diminuer au maximum l’utilisation et la production de produits toxiques
  • Privilégier des procédés plus sûrs pour minimiser les risques d’accidents et de rejets,
  • Favoriser l’utilisation de matières premières renouvelables (d’origine végétale en particulier)

Dans le détail, voici les 12 principes à connaître pour concrétiser une approche plus verte de la chimie.

Les_12_principes_de_la_chimie_verte

Source : Parlons Sciences

En une quinzaine d’années, la chimie verte a connu un développement considérable à un niveau mondial, dans la plupart des domaines de recherche et notamment en cosmétique.

La chimie verte en cosmétique

La chimie verte est l’application des principes du développement durable au monde de la chimie et a pour objectif de créer des matériaux ayant un impact minimal sur l’environnement et la santé. Il apparaît logique que le secteur cosmétique soit également acteur de son développement.

Ainsi, de nombreux fournisseurs d’ingrédients actifs et d’excipients pour l’industrie cosmétique proposent désormais des produits Ecocert. Dans le secteur cosmétique, la démarche vise à «  privilégier les ressources naturelles, valoriser l’utilisation d’ingrédients issus de l’agriculture biologique, garantir le respect de l’environnement et réduire les emballages  », précise Ecocert.

Mais l’industrie cosmétique va plus loin que des substances « plus vertes », il s’agit d’utiliser des matières premières formulées selon les principes de la chimie verte.

NaO et la chimie verte

En tant que laboratoire de sous-traitance en formulation, fabrication et conditionnement de produits cosmétique, nous sommes nécessairement sensibles au concept de chimie verte. Et finalement ce n’est pas une question de taille de structure mais surtout de volonté !

Dans les faits, notre équipe travaille des formules naturelles en utilisant un maximum d’ingrédients d’origine naturelle, respectueux de la santé et de l’environnement.
Ceci implique une analyse comparative de nos fournisseurs selon différents critères.

La sélection des fournisseurs de matières premières

Premier critère de sélection : l’indice de naturalité. Calculé selon la norme ISO 16128, cet indice nous permet d’avoir une première approche. En effet, cette norme permet de s’accorder sur la définition du « naturel » pour les ingrédients. Ceci nous permet indirectement de déterminer le pourcentage de naturalité des produits cosmétiques naturels et/ou bio. L’indice de naturalité est défini de 0 à 1.

Ensuite, nous prenons également en compte la manière dont la matière première a été récoltée. Y a-t-il eu replantation ? Y a-t-il une approche sociale ? Est-ce biodégradable ? Quelle est l’empreinte carbone ? Les réponses à ces questions conditionnent la sélection de l’ingrédient en fonction du cahier des charges de nos clients.

La sélection des ingrédients essentiels

« Point trop n’en faut » pourrait incarner notre approche. Nous veillons à ne sélectionner uniquement que des ingrédients essentiels, sans superflu afin de réduire la liste INCI. C’est un travail complexe, qui implique des compromis, chaque ingrédient jouant un rôle sur la galénique et l’efficacité du produit.

L’usage privilégié du processus de formulation à froid

La formulation à froid, lorsqu’elle est possible, est moins énergivore et permet ainsi de réduire l’impact environnemental. Pas de temps de chauffage ni de refroidissement nécessaires, ce procédé permet également de gagner du temps.

Le travail de R&D pour proposer des formules sans eauNaO et les formules anhydres

Notre équipe R&D travaille actuellement sur des propositions de formules en poudre. Le format anhydre apporte en effet, une solution efficace aux attentes actuelles des consommateurs en matière de clean beauty et de respect de l’environnement.

Une formule sans eau :

  • Permet de réduire l’impact environnemental (réduction du transport et économies de ressources en eau)
  • Ne contient pas de conservateurs
  • Crée un aspect ludique pour le consommateur qui a l’impression de fabriquer lui-même son produit cosmétique

 

Et ce n’est pas fini ! Nous veillons au recyclage de nos déchets de matières premières (réalisé par un prestataire externe). Nous prévoyons également de faire un état des lieux précis de nos dépenses énergétiques afin d’étudier les solutions pour les réduire.

La chimie verte, c’est également une démarche globale à laquelle notre équipe est fière de contribuer. C’est sans doute perfectible, mais nous croyons en la théorie du Colibri (merci Pierre RABHI).

 

Sources :
https://www.clusterchimieverte.fr/
http://www.agrobiobase.com/fr/dossier/cosm%C3%A9tique-vers-une-formulation-plus-verte